Résumé
Au cours des dernières décennies, le recours à l'arbitrage est devenu de plus en plus répandu. Cette situation s'explique en grande partie par le fait qu'elle est perçue comme un moyen plus efficace de régler les différends, ce qui permet d'obtenir des résultats plus rapidement et à moindre coût. Ces dernières années cependant, ces avantages supposés de l'arbitrage ont fait l'objet d'une attention accrue dans le débat académique et professionnel concernant l'arbitrage américain et international. Cet article analyse l'état de l'arbitrage en Israël à travers le prisme de ce débat et identifie plusieurs défaillances systémiques inhérentes possibles qui pourraient expliquer son inefficacité. La principale conclusion de cette analyse suggère qu'à l'étape ex post (c'est-à-dire après l'apparition d'un conflit donné), tous les acteurs ont des conflits d'intérêts qui entravent considérablement les chances d'une procédure efficace. Le présent article examine si les parties potentielles peuvent résoudre ou atténuer ces questions par le biais de meilleures clauses d'arbitrage. Il examine plus en détail les problèmes fondamentaux qui empêchent que de telles questions ne soient résolues au stade ex ante et propose une approche novatrice et créative pour trouver des solutions possibles, comme un mécanisme hybride qui combine des arrangements ex ante et ex post. Il est nécessaire de poursuivre les recherches sur un tel mécanisme. Ce document aborde le débat sous un angle nouveau et peut contribuer à une meilleure compréhension des inefficacités de l'arbitrage dans le système israélien et peut, espérons-le, contribuer au débat international en cours sur l'efficacité de l'arbitrage.